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Le
11 décembre 2022, la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC) a pris
connaissance, à travers le réseau social WhatsApp,
des allégations de violation du droit à l’intégrité physique et morale de Mademoiselle
NGUEDE Francisca Ernestine, âgée de 17 ans, enceinte du nommé ONDENE ZOBO
Elizée. Alors que la jeune fille était déjà à quatre mois de grossesse, ses
parents voulaient qu’elle se fasse
avorter. Pour ce faire, elle avait été séquestrée dans une chambre par ses
tuteurs qui auraient tenté, par la même occasion, de lui faire boire, malgré
elle, des potions traditionnelles pour provoquer l’avortement.
Monsieur
ONDENE ZOBO Elizée, l’auteur de cette grossesse a sollicité l’intervention de
la CDHC, pour préserver la vie de son enfant.
Informé
des faits, le Président de la Sous-Commission en charge de la Protection des
Droits de l’homme a instruit une descente sur le terrain. Celle-ci a été effectuée
par l’Unité de l’Observation, des Investigations et de l’Alerte (OIA) de la
CDHC au domicile familial de Mademoiselle
NGUEDE Francisca sis à Nkolondom, dans la Région du
Centre.
Mettant en œuvre ses missions de protection, dans
le cadre d’une procédure de conciliation entre les deux familles en conflit et
opposées sur la pertinence de laisser ou non la grossesse arriver à son terme, la
CDHC a édifié les parties sur les dispositions du Code pénal camerounais,
notamment l’alinéa 2 de l’article 337
qui énonce qu’« est puni d’un emprisonnement d’un (1) à cinq (5) ans et d’une amende
de cent mille (100.000) à deux millions (2000.000) francs, celui qui, même avec
son consentement, procure l’avortement à une femme
» et les conséquences néfastes que cet acte pourrait avoir sur la santé
reproductive de la jeune fille.
La séance de
conciliation s’est soldée par un accord entre les deux familles, matérialisé
d’une part, par l’abandon du projet d’avortement et, d’autre part, par l’engagement
de la famille du requérant, Monsieur ONDENE ZOBO, à prendre la grossesse en
charge et à s’occuper de l’enfant dès sa naissance.
La CDHC invite toute personne victime ou
témoin de la violation des Droits de l’homme à la saisir, y compris par le
truchement de son numéro vert, le 1523.
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